The Kid*
C'est le premier long-métrage de Charlie Chaplin, et l'on y retrouve les chorégraphies poétiques et la férocité jubilatoire qui ont fait le succès de ses courts-métrages. C'est avec ce film que Chaplin invente son véritable style de funambuliste, vacillant perpétuellement entre le mélodrame larmoyant et la comédie. Malgré une dernière partie onirique quelque peu poussive, le film touche par sa sincérité et sa tendresse, et comprend quelques scènes d'anthologie. C'est sans doute le premier authentique chef d'oeuvre de l'histoire du cinéma.
C'est : un récit poignant qui met en lumière les injustices sociales et les difficultés de la vie, une ode à la résilience et à l'innocence face à l'adversité. On ressent une profonde injustice dans les épreuves que les personnages traversent, et cette empathie pour les personnages est amplifiée par la pureté et la naïveté du regard enfantin.
C'est la vulnérabilité humaine portée à l'écran, mêlant des moments de joie et de tendresse.
Et surtout, c'est : une sensibilité qui résonne particulièrement lorsque l'on est enfant et que l'on voit ce film, car elle permet une identification à la lutte du Kid et de ressentir une connexion immédiate avec son désir de trouver un foyer et de l'amour.